Combien coûte un enterrement ou une crémation ?

Le coût d'un enterrement ou d’une crémation peut varier selon les choix faits par la famille. Découvrez les éléments à considérer pour mieux anticiper cette dépense.

Publié en
October
2023
Mis à jour en
December
2023
Par
Agathe Mayer
Outil
temps de lecture :
7 min
Sommaire
Combien coûte un enterrement ou une crémation ?
Crédit photo : 
© Mayron Oliveira

A l’annonce du décès d’un proche, la charge d’organiser les obsèques vous revient. Dans ce moment difficile, il n’est pas toujours évident d’avoir les idées au clair sur ce que nous souhaitons pour notre proche. D’autant plus que les dépenses funéraires, qui englobent divers coûts, peuvent varier en fonction des objets funéraires et des services choisis. Certains frais sont incontournables (l'achat du cercueil, le transport du corps, la taxe d'inhumation...), d'autres facultatifs (les soins de conservation, l'achat de fleurs...). « Le prix moyen d’un enterrement est de 3 350 euros pour une inhumation hors marbrerie et de 3 609 euros pour une crémation », selon l’UFC-Que choisir.
Dans certains cas, des aides de l'État ou de l'employeur peuvent être envisagées.
Le point avec Carole Andrianalisoa, directrice de la réception des pompes funèbres inmemori, qui établit le premier contact avec les familles, et Benjamin Brunet, agent général de la compagnie d’assurance Generali.

Coût d’un enterrement ou d’une crémation : les trois éléments principaux d’un devis réglementaire

« Le devis réglementaire proposé par les pompes funèbres doit distinguer ligne par ligne les différentes prestations réparties en huit sous-parties et trois colonnes distinctes : les prestations courantes et obligatoires, les prestations complémentaires et optionnelles, et les frais avancés pour le compte de la famille », explique Carole Andrianalisoa, directrice de la réception des pompes funèbres inmemori.

1. Les prestations courantes obligatoires

Les tarifs varient suivant les organismes de pompes funèbres. Elles comprennent :

  • les démarches administratives (déclaration de décès, autorisation de fermeture du cercueil, demande d’inhumation ou de crémation, rapatriement, laissez-passer de la préfecture) ;
  • l’achat du cercueil et de la plaque d'identification du défunt ou de l’urne ;
  • les travaux liés à une inhumation, ouverture ou fermeture du caveau ;
  • le transport entre le lieu du décès, le lieu de la cérémonie et celui de l’inhumation ou de la crémation ;
  • les porteurs du cercueil.

2. Les prestations complémentaires et optionnelles

Les coûts varient selon les prestataires. Elles incluent :

  • les soins de conservation et de présentation ;
  • la présence d’un maître de cérémonie ;
  • les services annexes dont l’avis de décès, l’espace d’hommage en ligne proposé par les pompes funèbres inmemori, les fleurs, le livret de cérémonie, le registre des signatures.

3. Les frais avancés pour le compte de la famille

Les pompes funèbres ne peuvent pas prendre de marge sur les frais avancés pour le compte de la famille, leur coût est invariable quel que soit le prestataire choisi. Ils intègrent :

  • les taxes municipales (taxe d’inhumation ou de crémation) ;
  • la vacation de police (en cas de crémation par exemple) ;
  • les frais de culte.

« En fonction du parcours des obsèques (lieu du décès, frais de transport en chambre funéraire, lieu de la cérémonie), le type de sépulture (inhumation ou crémation), le matériel et les équipes nécessaires seront différents, ce qui se répercutera sur les prix », explique Carole Andrianalisoa, qui rappelle que « chez inmemori, le coût des obsèques est en moyenne de 3 500 euros », et que « le coût moyen de la marbrerie est de 600 euros lorsqu'on dispose d'un caveau et qu'il faut l'ouvrir, de 500 euros lorsqu'il faut creuser en pleine terre ». Le prix d’une concession varie d'une ville à l'autre. On peut l’estimer à 300 euros en région et à 500 euros en Ile-de-France.

Devis réglementaire : les points de vigilance

En France, le délai maximal pour procéder à une inhumation ou à une crémation est de six jours ouvrables après un décès. Ne vous précipitez pas avant de signer un devis, prenez soin de solliciter plusieurs entreprises de pompes funèbres habilitées pour comparer leurs prix et leurs services.

« Avant de comparer la somme totale des devis, il faut étudier le détail, ligne par ligne. Certaines entreprises omettent des prestations qui seront à régler plus tard, d’autres offrent des services peu qualitatifs ou guère adaptés à la situation », explique Carole Andrianalisoa, qui rappelle que « certaines prestations ne sont pas nécessaires ».  En effet, les soins de conversation sont obligatoires uniquement dans le cadre d'un rapatriement. Fortement préconisés en cas de recueillement autour du cercueil, il faut proposer les soins de conservation de manière raisonnée. Si quatre porteurs sont indispensables pour soulever un cercueil, un seul suffira pour une crémation, pour laquelle on choisit plutôt des fleurs en bouquet que la famille pourra garder.

Le séjour en chambre funéraire (500 euros par semaine) n'est pas obligatoire, donc pas forcément facturé. Si le défunt décède à domicile, il peut y rester. Si le décès est déclaré à l’hôpital, celui-ci prend en charge le transfert en chambre mortuaire gratuite pendant trois jours. Quant à la maison de retraite, elle est considérée comme le domicile du défunt, ce qui lui confère le droit de conserver sa chambre. Mais, pour des raisons financières et de capacité d’accueil, la direction peut inciter la famille à le prendre en charge, et donc à le faire transférer en chambre funéraire à ses frais.

« Il est aussi important d’apprécier la disponibilité de vos interlocuteurs et le soutien qu’ils seront en mesure de vous apporter tout au long de cette épreuve », conclut Carole Andrianalisoa, des pompes funèbres inmemori.

Prix d’un enterrement ou d’une crémation : comment se faire aider pour financer des obsèques

Depuis 2013, une loi autorise les pompes funèbres à prélever une somme plafonnée à 5 700 euros sur le compte du défunt pour l’organisation des obsèques.

Par ailleurs, « en l'absence de tout contrat d’assurance obsèques signé, il est possible de bénéficier d'une assistance financière pour couvrir les dépenses funéraires. Mais vous devez prendre l'initiative de ces démarches », explique Benjamin Brunet, agent général de la compagnie d’assurance Generali, qui rappelle que « si le défunt est salarié dans les trois mois avant son décès, sa famille bénéficie d’un capital décès de 3 738 euros de la part de l’Assurance maladie. Versé aux héritiers, ce capital peut servir à payer ou pas l’enterrement.

« Il convient aussi de vérifier si l’employeur a souscrit un contrat de prévoyance au profit de ses salariés. En fonction de la convention collective de l’entreprise, celui-ci n’est pas toujours obligatoire. Le capital en cas de décès est exprimé en pourcentage du salaire annuel du salarié. Pour connaître ses droits, il faut demander à son employeur la notice d’information de ce contrat reprenant l’ensemble des garanties protégeant le salarié », insiste Benjamin Brunet.

Il est également possible de s’informer auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) si le défunt était retraité, ou de Pôle Emploi s’il était demandeur d’emploi (la prestation de décès est alors attribuée sous réserve de certaines conditions et représente cent-vingt fois le montant journalier de l'allocation perçue), des organismes complémentaires ou de la mutuelle. Ou de contacter la municipalité, pour les personnes défavorisées qui ne correspondent à aucun des cas précédemment énoncés.

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